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28 octobre 2019

Le genou, une articulation sous pression...

En France, un quart des blessures sportives concerne le genou, et la moitié d'entre elles, soit 15.000 par an, ont lieu au ski. Elles se traduisent souvent par la rupture des ligaments croisés, une blessure douloureuse qui peut avoir de lourdes conséquences. Mais pourquoi une telle fragilité chez un organe aussi sollicité ?

Par la rédaction d'Allodocteurs.fr

Rédigé le 26/09/2008, mis à jour le 11/04/2019 à 12:57

genou

 

Le genou : un vrai meccano
Les explications anatomiques avec Marina Carrère d'Encausse et Philippe Charlier

Quand marcher, monter des escaliers ou encore se baisser devient douloureux, le quotidien peut vite devenir compliqué. L'articulation du genou est l'une des plus sollicitées du corps, alors quand elle est défaillante, il faut parfois opérer.

Le genou est l'articulation qui relie l'os de la cuisse, le fémur, au tibia et au péroné. À ce trio, s'associe un petit os : la rotule. La partie terminale du fémur est arrondie alors que la partie haute du tibia est presque plate, il y a donc un vide à combler. Il est d'abord comblé avec du cartilage qui protège les surfaces des frottements, puis par un coussinet appelé ménisque.

  • Constitué à 90% d'eau, le ménisque sert essentiellement d'amortisseur aux chocs. Les os de cette articulation sont maintenus par des ligaments. La rotule, quant à elle, est maintenue en haut par le tendon du muscle de la cuisse et en bas par un autre ligament : le ligament rotulien. Pour plier ou tendre le genou, une force doit s'exercer sur cette articulation, c'est le rôle des contractions musculaires.

Tous ces éléments anatomiques permettent au genou d'être mobile, souple, résistant et capable de supporter en partie le poids du corps. Mais à la longue, les différentes pressions exercées sur l'articulation ou la survenue de traumatismes peuvent léser le genou.

 

Une mécanique fragile
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Thibaut, Fabrice, Anne Sophie et Alexandra racontent comment ils se sont blessés au genou

Lorsque la torsion est trop forte, l'un des ligaments peut lâcher. C'est souvent le cas avec le ligament croisé antérieur, lors de la pratique d'une activité sportive comme le football.

Lors d'une descente à ski, la torsion du genou est progressive. En cas de choc, si la fixation des skis ne saute pas, le ligament trop étiré va se rompre. La victime ressent alors un craquement et une douleur aiguë dans le genou. L'articulation ne sera plus stable lorsque la personne tentera de se relever. Souvent, le genou gonfle quelques heures après.

Le diagnostic de rupture du ligament est réalisé par un médecin. Il est complété par des radios et une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM).

Reconstruire son genou
La ligamentoplastie consiste à remplacer le ligament abîmé par un tendon prélevé sur la rotule

Un ligament rompu ne cicatrise pas naturellement. Il est nécessaire de traiter le patient pour lui rendre un genou stable, afin qu'il puisse pratiquer des activités physiques à l'avenir.

Dans plus de 80% des cas, la rupture du ligament croisé antérieur survient lors de la pratique de sports à pivot comme le foot, le ski ou encore le judo. Cette rupture entraîne une instabilité fonctionnelle qui nécessite une intervention.C'est ce que l'on nomme une ligamentoplastie.

L'intervention classique consiste à prélever une partie du tendon de la rotule pour l'implanter à la place du ligament manquant. Après rééducation, 90% des patients pourront refaire du sport, mais auront également plus de chance de développer de l'arthrose.

La prothèse du genou

Attention, images de chirurgie ! Comment pose-t-on une prothèse de genou ?

En cas d'arthrose avancée, lorsque les traitements médicaux ne suffisent plus à soulager les douleurs, la chirurgie peut être envisagée. On propose à certains patients une prothèse du genou afin de remplacer l'articulation abîmée. Chaque année plus de 40.000 prothèses de genou sont posées.

Comment réalise-t-on la pose d'une prothèse totale de genou ? L'intervention se fait sous anesthésie générale et dure plusieurs heures. Une assistance informatique permet au chirurgien de positionner le plus précisément possible la prothèse de genou. Pour cela, deux guides sont fixés de chaque côté de l'articulation. Ils permettront au système de repérer grâce à des caméras infrarouges la position du tibia par rapport à celle du fémur.

Le chirurgien utilise ensuite un guide de coupe pour tailler le plateau tibial à l'horizontale. Puis il répète le même geste sur le fémur. Le tibia et le fémur sont alors prêts à recevoir les différents éléments de la prothèse. Le chirurgien intervient d'abord sur le tibia où il fixe la première partie de la prothèse. L'autre partie est quant à elle fixée sur la tête du fémur.

Après vérification du bon équilibre ligamentaire, le chirurgien recoud les muscles qui vont entourer le nouveau genou. Après la pose d'une prothèse de genou, les patients doivent suivre un programme de rééducation de plusieurs mois pour retrouver une articulation souple et sans douleur.

Arthroscopie du genou : opérer sans ouvrir, ou presque
Comment se déroule une arthroscopie du genou ?

L'arthrose est de loin la première cause de douleurs au genou chez les plus de 50 ans. Lorsque les anti-douleurs ne soulagent plus, il faut envisager la chirurgie. Il existe aujourd'hui des techniques peu invasives. C'est le cas de l'arthroscopie.

L'arthroscopie permet de nettoyer l'intérieur du genou en faisant seulement deux petites incisions. Le patient n'est donc hospitalisé que quelques heures.

L'arthroscopie du genou consiste à pratiquer deux petites incisions au niveau du genou. Une première incision permet d'introduire une caméra, qui permet au médecin de visualiser l'opération sur un écran de contrôle et d'explorer l'articulation. Ainsi l'arthroscopie est un examen à visée diagnostique et thérapeutique. La seconde incision sur la face intérieure du genou permet d'introduire les instruments au cœur de l'articulation. Du sérum physiologique est introduit en permanence dans l'articulation. Il sert à évacuer tous les débris cartilagineux qui entravent la mobilité du genou.

La greffe de ménisque
Images de chirurgie ! Comment réalise-t-on une greffe méniscale ?

Pour certains patients dont le ménisque est très abîmé, une greffe méniscale peut être proposée. Le ménisque greffé provient d'un donneur décédé.

Le patient est opéré sous arthroscopie, une technique chirurgicale qui ne nécessite que de petites incisions. La première étape de l'intervention consiste à enlever les tissus endommagés. Il faut également retirer les morceaux de ménisque qui n'ont pas été détruits par l'usure. Grâce à un instrument, le chirurgien prépare ensuite une sorte de tunnel qui permet de faire passer la greffe pour la positionner. Il fait ensuite passer un fil à l'intérieur de ce tunnel.

Pendant ce temps-là, la greffe est préparée. Avec cette greffe, il n'existe pas de problème de compatibilité de groupe sanguin comme cela peut être le cas pour les greffes de cœur ou les greffes de foie. Il faut juste que la taille du ménisque greffé soit adaptée à la morphologie du patient. Une fois correctement positionné entre le tibia et le fémur, le ménisque est fixé à l'aide d'attaches en tissu.

Après l'opération, le patient doit attendre environ deux mois avant de pouvoir s'appuyer sur son genou. Grâce à une rééducation intensive, il peut reprendre une activité sportive environ six mois après l'intervention.

Source : https://www.allodocteurs.fr/j-ai-mal/aux-articulations/genou/le-genou-une-articulation-sous-pression_71.html
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