SOUFFRIR OU S’OUVRIR - de En Pleine Conscience

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SOUFFRIR OU S’OUVRIR

Depuis que nous sommes petits, nous avons développé différentes stratégies pour nous faire aimer ou pour nous éviter de souffrir. Nous les avons peaufinés avec le temps et certains d’entre nous sont devenus experts dans leurs propres stratégies, souvent aidés par leur ego d’adulte.

Sauf que ces stratégies que nous maintenons avec grandes dépenses d’énergie non seulement nous épuisent mais en plus, elles nous nuisent. Elles peuvent briser nos relations, compliquer notre vie professionnelle, créer des conflits et surtout, stopper notre évolution spirituelle.

Ainsi, une personne qui se sent rejetée par son ou sa partenaire, que ce soit le cas ou pas, aura tendance dès que l’autre s’approche à le repousser ou à refuser toute demande de contacts avec lui, estimant ainsi que l’autre doit vivre la même chose qu’elle pour comprendre sa douleur. Une personne qui se sent coupable d’avoir commis une erreur aura plus souvent tendance à faire des reproches à l’autre qu’à s’assumer, car faire des reproches lui permet de réduire son malaise temporairement. Une personne avec de grandes attentes et qui se dit déçue par une amie ne verra pas que la responsabilité de la relation lui incombe à elle aussi et que sa déception lui appartient car ses attentes étaient trop élevées ou ses jugements trop péremptoires. D’autres personnes vont laisser leur ego créer des conflits, qu’elles apprécient sans toutefois le reconnaitre, car ainsi elles peuvent juger, argumenter, accuser et se croire blanc comme neige et supérieur à l’autre. Enfin, certains vont utiliser la loi du silence ou affirmer que tout va bien alors que tout dans leur corps indique qu’elles sont en colère envers l’autre mais sans avoir le courage d’affronter la situation: elles préféreront manipuler subtilement plutôt que de faire face à ce qui est là, se réjouissant du malaise de l’autre qu’elles créent ainsi.

Pourtant, toutes ces personnes souffrent. Elles sont prises dans un scénario qui se répète depuis leur tendre enfance et elles ne voient pas que leur souffrance est leur responsabilité. Elles demeurent fermées à la perspective qu’elles peuvent changer quelque chose, et laisser tomber leurs stratégies de défense, d’attaques, de reproches, de vengeance pour s’ouvrir à plus d’amour, s’ouvrir à une remise en question de leurs agissements, lesquels sont issus de leurs croyances. Elles ne voient pas que leurs croyances les font souffrir et qu’avec un peu d’ouverture, elles pourraient rompre ce scénario répétitif et vivre des relations plus agréables, plus simples, plus harmonieuses, plus aimantes.

Si nous prenions notre part de responsabilité dans chacune de nos relations, toutes nos relations s’amélioreraient. Pour moins souffrir, il faut s’ouvrir. S’ouvrir à l’autre mais surtout s’ouvrir à soi et revoir nos croyances, nos stratégies, nos mécanismes de défenses qui nous empêchent d’être heureux. C’est en nous ouvrant que nous nous libérons et que nous avançons.

De diane gagnon

Charlotte Cellier

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